[Photo : Bloomberg]
BLOGUE. Les grandes banques canadiennes ont publié d’excellents résultats pour leur quatrième trimestre clos à la fin d’octobre. Elles ont ainsi toutes battu les attentes des analystes financiers quant au bénéfice par action avec dans l’ensemble une croissance des profits de 20%.
Si on exclut l’amortissement de l’intangible, les bénéfices ont progressé de 19%. En moyenne, ces profits ont permis aux banques de générer un rendement de l’avoir des actionnaires ordinaires de 17,4%.
Pour l’exercice 2012, les bénéfices par action sont en hausse de 9% alors que le rendement de l’avoir atteint 17,9% par rapport à 17,7% en 2011.
Voilà d’excellents résultats dans un contexte économique loin d’être euphorique.
Toutefois, lorsqu’on gratte sous la surface, il y a des signes qui peuvent inquiéter. D’abord, la qualité des bénéfices lors du récent trimestre laisse à désirer. Qu’est-ce que cela signifie? Que certains items dans l’état des résultats ont aidé la rentabilité, facteurs qui sont éphémères ou moins centraux aux activités bancaires.
Par exemple, les bénéfices nets ont été aidés par une baisse du taux d’imposition. Ainsi, dans l’ensemble, les six grandes banques ont payé 19,6% en impôts lors du quatrième trimestre comparé à 21,8% pour le même trimestre en 2011. Pour vous donner une idée, l’analyste John Reucassel, de BMO Marchés des capitaux, prévoyaient un taux de 24,4% pendant le trimestre.
La différence explique en bonne partie la meilleure performance des banques. Encore là, avec une progression de 15,8% des profits avant impôts, les actionnaires n’ont pas lieu de paniquer.
Il y a maintenant plusieurs années que les banques diminuent leur facture d’impôt, ce qui a contribué à leur belle performance. Toutefois, il y a une limite à ce niveau.
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