Ce rehaussement de l'épargne nuit à la croissance à court terme. À long terme, toutefois, il favorisera l'essor de l'économie, car il augmentera sensiblement le pouvoir d'achat du consommateur.
Ce dernier a une situation financière de plus en plus resplendissante. Par exemple, savez-vous que le ratio des paiements liés à la dette par rapport au revenu disponible est à un creux jamais vu depuis 1981 ? Cela signifie qu'il y a plus de 30 ans que les obligations financières du consommateur moyen n'ont pas été aussi faibles par rapport à ses revenus.
Évidemment, cela s'explique par les faibles taux d'intérêt, mais aussi par le fait que les consommateurs se serrent la ceinture depuis la crise financière. Par exemple, les achats de biens durables sont nettement inférieurs à la moyenne des 60 dernières années.
Les ménages américains ont amélioré de façon spectaculaire leur bilan depuis quelques années. Ils ont ainsi accru leur valeur nette de 26 404 milliards de dollars américains depuis 2008, une progression de 46,7 % en sept ans. Le consommateur américain a donc un avoir net de 82 912 G$ US.
Les entreprises s'adressent ainsi à un consommateur plus riche qu'avant, qui compte moins d'obligations financières. Ce qui signifie qu'il a plus d'argent dans les poches, qui peut servir à rembourser sa dette, à épargner, à dépenser ou à investir. Ce sera la véritable locomotive de la poursuite de la croissance économique au cours des prochaines années.
En outre, les sociétés sont également en très bonne situation financière. La majorité d'entre elles profitera à long terme de la baisse des coûts de l'énergie. Un facteur qui pourrait aider à stimuler les investissements et les dépenses en immobilisations, encore décevants.