Softbank n'est arrivé sur le marché de la téléphonie mobile qu'en 2006, en rachetant pour une somme déjà faramineuse – 1 750 milliards de yens (17,5 milliards d'euros au cours actuel) - les activités nippones de Vodafone. L'opérateur nippon est pourtant parvenu à concurrencer les deux premiers du secteur local, NTT Docomo et KDDI.
Via l'émission de capital de 8 milliards de dollars permise par cette opération, Sprint pourra "investir dans le réseau mobile, lancer des investissements stratégiques et équilibrer ses comptes".
La presse nippone prête à Softbank la volonté, via ce rachat, de mettre en plus la main sur le numéro cinq américain, MetroPCS, quitte à affronter Deutsche Telekom pour l'occasion. Le géant allemand a récemment annoncé une fusion de sa filiale américaine, T-Mobile USA, quatrième acteur du secteur aux États-Unis, avec MetroPCS.
La transaction, assez complexe, doit laisser à Deutsche Telekom 74% du nouvel ensemble, qui sera coté en Bourse. Mais des informations ont récemment circulé sur la possibilité d'une contre-offre de Sprint sur MetroPCS, afin d'en empêcher la fusion avec T-Mobile USA, et l'arrivée de Softbank pourrait aiguiser cette compétition.