Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a annoncé de son côté être "allé loin dans les discussions cette nuit, l'administrateur judiciaire anglais est enfin tombé quasiment d'accord avec les salariés". "J'ai bon espoir que d'ici à la fin d'année, nous arrivions à un dénouement", a-t-il déclaré sur la station de radio Europe-1.
D'après les salariés, d'autres points "sont à discuter dans la journée avec l'administrateur français qui est attendu impérativement sur site", à Châteaufort (Yvelines), ce mardi.
Tandis que les employés entamaient leur 15e journée de grève, une réunion avec l'avocat du comité d'entreprise se tenait "pour établir une version révisée du protocole de sortie de grève" prenant en compte les accords de la nuit et les revendications des salariés.
"Une fois une version du protocole de sortie de grève finalisée, il sera présenté aux employés", selon le collectif des salariés. Puis "un vote de sortie de grève sera effectué".
Christian Estrosi a souligné qu'il souhaitait "trouver une issue, et surtout une dignité par le travail, une solution la plus favorable possible pour eux et leur famille".
Le site de Châteaufort de Nortel, filiale française de l'équipementier en communication canadien, a été placé en liquidation judiciaire le 28 mai par le tribunal de commerce de Versailles. Plus de 460 personnes, sur les 680 salariés du site, sont menacées de licenciement, selon les syndicats.
S'inspirant de leurs homologues de New Fabris, les grévistes de Nortel avaient brandi mardi dernier la menace de faire exploser leur entreprise, avant de la retirer le lendemain.