Pour diminuer le risque qu'ils assument, ils investissent un petit montant dans un grand nombre de prêts, plutôt que de réaliser un seul prêt d'importance. Ils ne sont toutefois pas à l'abri, puisque rien ne garantit les prêts qu'ils ont accordés. Si les emprunteurs cessent de payer, Grouplend s'occupera néanmoins de la tâche ingrate du recouvrement, comme une banque le ferait.
Ce ne sont pas les prêteurs, mais l'algorithme de Grouplend qui détermine le taux d'intérêt qui sera associé à chaque demande de prêt. «Nous pouvons évaluer le risque de chaque demande plus efficacement que la plupart de nos prêteurs ne pourraient le faire, et nous le faisons automatiquement, explique Kevin Sandhu. Nous nous basons sur les dossiers des agences de notation de crédit, mais aussi sur plus de 200 facteurs.»
Dans un deuxième temps, les prêts sont proposés aux prêteurs, qui filtrent une deuxième fois la qualité des demandes en choisissant d'y investir ou non. Sur Lending Club, ils peuvent même poser des questions à chaque emprunteur.
Mohammed M Chaudhury, professeur de finances à McGill, considère pour sa part que le modèle doit encore faire ses preuves : «Au courant des trois dernières années, il y a eu moins de manquements, et le crédit s'est amélioré. Aussi, il faudra voir si ce modèle survivrait à un choc économique de l'ordre de celui de 2008».