France : une usine de Nortel menacée d'explosion

Publié le 15/07/2009 à 00:00

France : une usine de Nortel menacée d'explosion

Publié le 15/07/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne

"Il y a un bras de fer lancé depuis une semaine avec le liquidateur et l'administrateur français de la société, qui n'ont pas voulu nous écouter, principalement sur les conditions de départ", a expliqué à l'Associated Press un représentant des salariés ayant requis l'anonymat.

Plus de 460 personnes, sur les 680 salariés du site de Nortel (filiale française de l'équipementier en communication canadien) à Châteaufort doivent être licenciés d'ici fin juillet, a-t-il rappelé, réclamant un "plan social avec mesure d'accompagnements décentes". Le site Nortel a été placé en liquidation judiciaire le 28 mai par le tribunal de commerce de Versailles.

Suivant l'exemple de l'équipementier New Fabris, les salariés en grève avaient menacé mardi après-midi de faire sauter l'entreprise à l'aide de "bouteilles de gaz vides", qui ont été retirées mercredi, a précisé le représentant des salariés, expliquant avoir utilisé ce moyen pour obtenir "la médiatisation".

"On essaye de sortir de la crise dans les meilleurs délais", a-t-il ajouté, "pour que tout le monde rentre chez lui avec des accords garantis". Une réunion est organisée ce mercredi après-midi en présence des administrateurs judiciaires français et britanniques de la société, et des représentants des salariés, a-t-il précisé.

A Châtellerault (Loire), les salariés de l'équipementier automobile New Fabris, en liquidation judiciaire depuis un mois, menacent de faire sauter l'usine s'ils n'obtiennent pas de PSA et Renault 30.000 euros d'indemnité pour chacun des 366 employés. New Fabris est l'un des sous-traitants des deux constructeurs automobiles.

Le ministre du Travail Xavier Darcos a déclaré mercredi "comprendre la colère" des salariés de New Fabris et Nortel, mais pas sa traduction; "Je comprends leur colère, je comprends que cet investissement aboutissant à cet échec suscite chez eux une très grande frustration (...) Mais en revanche, je ne saurais comprendre que l'on veuille régler cette difficulté par une position de 'desperado', par une violence incroyable", a-t-il ajouté sur LCI.

Son collègue Christian Estrosi (Industrie) s'est félicité de la décision des salariés de retirer les bouteilles de gaz. Le ministre a jugé "inacceptable un tel recours au chantage et à la violence". "Si chacun comprend le désarroi des salariés, ils prennent le risque avec de telles pratiques d'inquiéter voire de décourager les repreneurs potentiels des technologies qu'ils ont grandement contribué à développer", souligne-t-il dans un communiqué, précisant qu'il se rendra à 16h30 sur le site de l'entreprise à Châteaufort.

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