« Ce serait génial d’enseigner la philosophie, mais pour changer le monde, je pense qu’enseigner à lire et à écrire est plus fondamental. » – Luis von Ahn, pdg et cofondateur de Duolingo
Luis von Ahn avait beau enseigner l'informatique, il ne savait pas comment s'y prendre pour offrir un outil d'apprentissage des langues assez efficace pour permettre à Duolingo de prospérer. Il avait toutefois constaté de première main les limites de l'approche traditionnelle. Même s'il a suivi des cours de français à l'école, il n'a jamais réussi à s'exprimer dans cette langue.
Luis von Ahn et Severin Hacker ont ainsi fait table rase du passé pour concevoir Duolingo. «La seule raison qui fait en sorte qu'on enseigne de la même manière à tout le monde en classe est que c'est l'unique moyen d'enseigner à un groupe avec des professeurs humains. Pour notre part, nous visons à offrir un tutorat individuel pour accélérer l'apprentissage de nos utilisateurs.»
Avec 50 millions d'utilisateurs, dont 15 millions sont actifs, la start-up mise désormais sur une approche statistique pour peaufiner ses cours de langue. «Par exemple, pour savoir si on devrait enseigner les adjectifs avant les verbes, on peut procéder à un test en enseignant différemment à deux groupes et vérifier lequel a le meilleur rendement, illustre Severin Hacker. La différence, c'est qu'on peut faire ces tests avec des millions d'étudiants chez Duolingo, alors qu'un professeur doit se contenter de classes de 25 personnes.»