En effet, les utilisateurs qui choisissent de traduire des articles pour Duolingo le font après avoir suivi le cours d'anglais offert sur son application. S'ils maîtrisent la langue de sortie, qui est leur langue natale, leur compréhension du texte d'origine, qui est en anglais, dépend de l'efficacité du cours de Duolingo.
La seconde source de revenus de Duolingo, un test linguistique à 20 $, repose elle aussi sur l'efficacité du produit de l'entreprise. Pour vendre ses tests, Duolingo doit au préalable rendre ses étudiants assez habiles dans une langue pour qu'ils veuillent en fournir la preuve à une université ou à un éventuel employeur.
Pour Luis von Ahn, le modèle de Duolingo est aussi une manière d'améliorer le sort des plus pauvres... tout en faisant du profit. «La plupart des gens apprenant une langue seconde dans le monde sont des pauvres apprenant l'anglais pour sortir de la pauvreté. C'est donc assez ironique que les cours de langue et les tests comme le TOEFL soient traditionnellement très coûteux.»