Les données cryptées du BlackBerry sont au coeur du problème. Photo : Bloomberg.
Le gouvernement libanais va étudier les risques éventuels concernant la sécurité du BlackBerry, selon Imad Hoballah, le chef des services de régulation des télécommunications.
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M. Hoballah a affirmé vouloir engager des pourparlers avec Research in Motion (RIM), le fabricant du Blackberry, concernant la sécurité du cellulaire.
La direction de RIM négocie déjà avec l'Inde, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis pour tenter d'empêcher le blocage par ces pays de certains services de son appareil. Ces gouvernements exigent de pouvoir accéder aux données cryptées transitant sur les serveurs utilisés par les BlackBerry, «alors que des pays comme les Etats-Unis ont obtenu gain de cause face au même genre de préoccupations».
Les autorités libanaises n’ont pas encore quelles mesures elles adopteraient en cas de refus de RIM de négocier avec elles. De son côté, l'Arabie saoudite a décidé d'interdire le service de messagerie instantanée du Blackberry dès demain.
La direction de RIM a nié hier soir avoir accordé le moindre privilège à un pays en ce qui a trait à l’accès aux données cryptées qui transitent par ces cellulaires. «Il n'y a qu'un système BlackBerry disponible dans le monde. Toute affirmation selon laquelle nous fournirions ou nous aurions déjà fourni quelque chose d'unique au gouvernement d'un pays particulier, sans l'offrir à d'autres, est sans fondement», est-il indiqué dans son communiqué.
Le fabricant canadien répondait ainsi, entre autres, à l'ambassadeur émirati à Washington, Youssef al-Otaïba, qui a indiqué que son pays attendait de RIM le même respect du «cadre juridique et réglementaire que celui que le fabricant accorde au gouvernement américain et à d'autres gouvernements».
Avec Reuters.