«La rentabilisation dépendra de la viralité. De nos jours, c'est primordial que le jeu vous donne envie d'en parler sur les réseaux sociaux», dit M. Ouellet, qui donne l'exemple de Candy Crush.
Des centaines de milliers de concurrents
Le défi est immense. Six cent mille jeux mobiles sortent chaque année, et la plupart restent inconnus. Quelques-uns deviennent très payants, comme Candy Crush, qui récolte autour d'un million de dollars par jour. Genia vise la rentabilité en quelques mois et a hâte de lancer d'autres jeux dans son créneau. Les relations établies aux États-Unis avec l'aventure de Taleo seront mis à contribution.
Genia, dont Martin Ouellet est le seul actionnaire depuis sa fondation, négocie actuellement avec des investisseurs québécois pour soutenir la commercialisation à l'international. «J'aimerais donner la chance à des gens que je connais au lieu que ce soit des Américains qui récoltent», dit celui qui risque dans l'aventure le capital acquis dans la vente de Taleo à Oracle, en 2012. «Avec Taleo, ça prenait des investissements tellement grands... Il a fallu 54 M$ avant de devenir une société publique ; et dans les rondes de financement de plus de 5 M$, ce n'était plus des Québécois qui étaient là. C'est dommage pour l'investissement québécois», dit celui qui a choisi de réinvestir au Québec.