La crypto n’est pas faite pour le crime
Les cryptos restent assimilées à tort à une méthode subterfuge pour financer des groupes criminels et terroristes loin du système mondial (rythmé par les États-Unis et leur omniprésente monnaie). En raison de leur nature où la confidentialité apparaît comme une vertu, les monnaies numériques suscitent certes préoccupations et suspicions variées.
D’ailleurs, la branche armée du Hamas a longuement utilisé des campagnes sur le web et les réseaux sociaux pour solliciter des dons en cryptomonnaies, avec des visuels d’effort de guerre, des conseils pour magasiner armes et équipements militaires ainsi que des instructions pour ne pas éveiller les soupçons des autorités.
D’abord présent sur les plateformes d’échange, le Hamas a progressivement mis en place des portefeuilles numériques en gestion propre afin de générer des adresses uniques pour chaque donateur et se tenir loin des regards indiscrets. Sauf que le pistage (tracking) des flux monétaires sur les chaînes de bloc est devenu un business sérieux et que des cryptos détectives sont occupés à faire le ménage.
Depuis des années, les téléthons du terrorisme menés par le Hamas ont été ciblés grâce aux cryptomonnaies. La justice américaine avait déjà pu saisir plus d’un million de dollars en août 2020. L’année suivante, c’était au tour des autorités israéliennes de mettre le grappin sur plusieurs portefeuilles cryptos pour un montant non divulgué. Au point que fin avril, le Hamas a annoncé à ses sympathisants abandonner son programme de financement illicite via les crypto-actifs.