Les coups portés par les autorités aux places de marché illicites sur internet (Hansa Market, Alpha Bay) conduisent les cybercriminels à utiliser de plus en plus la messagerie cryptée Telegram pour mener à bien leurs échanges et leurs activités, selon la société de cybersécurité israélienne Check Point.
Un cybercriminel peut ainsi se passer du réseau Tor, porte d'accès traditionnelle au Dark Web, et utiliser des chaînes ou groupes de discussion Telegram sur son smartphone pour «recevoir des notifications de conversations et d'offres clandestines directement sur son smartphone, tout en maintenant son identité complètement cachée».
Check Point a retrouvé ainsi des groupes de discussion russes sur Telegram qui font circuler des «offres d'emploi» avec un code couleur signalant le degré d'illégalité dudit emploi. Ou qui cherchent à rencontrer en contact avec des employés de certaines sociétés détenteurs de données très utiles pour les cybercriminels, comme les banques ou les sociétés de téléphonie mobile.
Les chaînes offrent également des publicités pour de la falsification de documents officiels, ou de la vente d'outils de piratage, comme des logiciels clandestins de minage de cryptomonnaie (600 roubles) ou des outils de vols d'informations recueillant mots de passe, documents, captures d'écrans (1.000 roubles).