C'était à l'occasion d'une conférence organisée par Wharton West, en partenariat avec l'Université de la Pennsylvanie. Les deux entreprises sont radicalement différentes. Patagonia, c'était à l'époque 240 millions de dollars américains en revenus et 1 200 employés. Et HP, 150 000 travailleurs à l'échelle mondiale pour des recettes de 80 milliards de dollars américains.
C'est surtout des visions du leadership complètement opposées.
La vision de Hewlett-Packard
Ann Livermore, vice-présidente exécutive, de HP, considère qu'un bon leader doit savoir :
➢ Percevoir les valeurs propres à l'entreprise,
➢ Établir une stratégie en fonction de celles-ci,
➢ Mettre en application cette stratégie,
➢ Instaurer un système de récompenses pour la diffuser au mieux parmi les employés.
Du coup, un bon leader doit avoir :
➢ Une bonne attitude,
➢ Une passion pour les clients,
➢ Une facilité à sortir de sa zone de confort,
➢ Une grande ouverture d'esprit,
➢ Une capacité d'influencer les autres,
➢ Un prise de décisions rapide et efficace.
Du coup, les gestionnaires qui travaillent chez HP sont récompensés - ou sanctionnés - en fonction des résultats de leur équipe.
La vision de Patagonia
Chez Patagonia, l'objectif est également d'être le numéro 1 dans son secteur. Mais le chemin pour y parvenir n'a rien à voir avec celui de HP.
Par exemple, l'émulation peut se faire à l'interne de manière surprenante : quand une équipe patine sur un projet, on demande à une autre de l'assister pour la stimuler.
De plus, la priorité est donnée aux conditions de travail des employés, dans l'optique de réduire le stress au maximum. Garderie, cafétéria aux aliments bios, subventions pour achter une voiture hybride, etc. On paye même normalement les employés qui décident de consacrer deux mois de leur temps à une cause environnementale.
Ainsi, un bon leader est simplement celui qui est capable d'identifier les problèmes et de les résoudre en respectant la culture de l'entreprise, selon le pdg Michael Crooke.