Alexandre Bilodeau explique que la carrière moyenne d'un sportif est plus courte que le public ne semble le penser. «D'ailleurs, mes parents m'ont inculqué cette phobie du "si tu te blesses, il n'y aura pas de lendemain"».
Dans le cas du double champion olympique, ce sont les Jeux de Vancouver qui ont été l'élément déclencheur de sa passion pour le milieu des affaires. «Mon père a toujours travaillé chez KPMG et j'aimais les mathématiques. Au retour de Vancouver, j'ai décidé de me diriger vers la comptabilité», explique celui qui terminera ses études en 2015.
3. Savoir prendre du recul
Reculer pour mieux sauter, c'est ce qu'Alexandre Bilodeau a fait en 2012. Cette année-là, il a pris en partie congé de ski, ce qui lui a permis d'étudier davantage et de soigner des blessures récurrentes. «Ce moment d'arrêt a fait de moi un meilleur skieur. Pendant cette année, j'étais au gym de 6 h à 12 h et sur les bancs d'école de 12 h à 18 h. Je skiais seulement trois jours par semaine. Cela m'a permis de devenir un meilleur athlète. Parallèlement, ce temps d'arrêt m'a permis de réseauter et de placer mes pions.»
4. Le besoin de se réaliser
Au même titre qu'un entrepreneur prospère, Julien BriseBois raconte que les athlètes professionnels, une fois retraités, n'ont pas nécessairement besoin de travailler. «Cependant, la plupart décident de travailler, parce qu'ils ont besoin de se réaliser», dit-il. Alexandre Bilodeau renchérit : «Les athlètes carburent aux objectifs. C'est comme ça que j'ai toujours travaillé».