Dès les toutes premières remarques que lui font son père et sa mère, l’enfant assimile ce qu’il voit et entend – des paroles précises, des gestes, des expressions du visage, le ton de la voix – pour déterminer si ses proches lui envoient un message positif ou négatif. De son interprétation dépend l’estime de soi qu’il acquerra.
Si ses proches lui font beaucoup de critiques négatives, l’enfant finit par manquer de confiance en lui et par être insatisfait de lui. Par ailleurs, il évalue sa performance (même lorsqu’elle est positive) comme le font les autres à son égard, soit en ne retenant que les aspects négatifs et les défauts de la situation.
Ces deux éléments, soit les critiques négatives des proches et une autocritique négative, entraînent une faible estime de soi. Et, croyez-moi, une faible estime de soi est un lourd handicap.
Alors qu’une forte estime de soi donne un élan pour tenter de relever de nouveaux défis, pour s’engager dans de nouvelles relations et pour se remettre rapidement des échecs, une faible estime de soi a tous les effets contraires. Elle fait entrevoir les nouvelles tâches avec inquiétude. Elle rend les relations avec les autres difficiles, qu’il s’agisse de collègues ou de clients. Elle rend les malheurs plus difficiles à surmonter. Et, surtout, elle rend malheureux.