Les entreprises canadiennes, petites et grandes, examinent nerveusement leurs programmes de stages bénévoles en raison d'une attention plus importante accordée à cette pratique, affirme un député néo-démocrate qui a déposé un projet de loi d'initiative parlementaire visant à réglementer la question des stagiaires non payés.
Andrew Cash affirme avoir entendu ces derniers mois, auprès d'entreprises de diverses tailles, que les programmes de stages faisaient l'objet de révisions.
De plus, un programme de stage chez Bell Mobilité, appelé Programme de gestion professionnelle, semble avoir été interrompu, du moins temporairement.
Après avoir indiqué aux interlocuteurs, cette semaine, que Bell n'acceptait pas de demandes pour ce programme, le numéro de téléphone qui y était associé n'offre désormais plus de réponse. La page Internet de recrutement et d'envoi de demande est également désactivée.
En vertu du programme, des centaines de stagiaires bénévoles étaient employés annuellement par l'entreprise, l'un des plus grands joueurs des télécommunications au pays, et l'un des plus rentables.
Bell Mobilité n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire quant à savoir si l'entreprise avait annulé le programme dans la foulée d'une controverse gagnant en ampleur.
Le député Cash affirme s'être fait dire, par des entreprises, qu'elles avaient commencé à payer leurs stagiaires à la suite de l'attention soutenue et en raison d'une absence de normes cohérentes. Son projet de loi d'initiative parlementaire sera débattu aux Communes cet automne.