D'un côté, l'Institut national d'optique (INO) et son expertise en optique photonique. De l'autre, Ressorts Liberté, une entreprise de Montmagny qui compte 400 employés et fabrique des ressorts de haute précision pour les constructeurs automobiles. A priori, rien de commun entre les deux. Et pourtant.
Ressorts Liberté travaille dans un secteur très exigeant sur les normes des différentes pièces qui entrent dans l'assemblage des véhicules : il doit respecter un processus de sélection très exigeant auprès des grands constructeurs automobiles internationaux qui donnent ensuite l'autorisation de fournir leurs sous-traitants. Pour être certaine que ses produits sont conformes, Ressorts Liberté doit mettre en place des processus d'inspection très poussés. Dans le cas des poulies d'alternateur cependant, elle ne réussissait pas à trouver le moyen de faire une vérification assez pointue sur cette pièce complexe. «On avait beaucoup de rejets», se souvient Richard Guimont, président de Ressorts Liberté, dont les pièces se retrouvent sur une voiture sur deux dans le monde.
Pourtant, l'expertise existait à l'INO, où la moitié des 160 employés est constituée de chercheurs et d'ingénieurs ou de technologues et de techniciens. «Notre mission est de développer de nouvelles technologies basées sur l'optique photonique pour rendre plus compétitives les entreprises canadiennes», explique André Fougères, vice-président au développement des affaires. La moitié du chiffre d'affaires de l'INO vient du développement interne de technologies selon les problématiques et les tendances dans l'industrie qui répondent un jour au besoin exprimé, et l'autre moitié provient de l'assistance offerte aux entreprises demandeuses en fonction d'un problème particulier. L'Institut va même jusqu'à la création d'une entreprise dérivée pour commercialiser une technologie prometteuse. En 26 ans d'existence, il a fait 54 transferts de technologie et créé 29 entreprises, toutes encore en activité.
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