Pour sa part, la ville de Beaconsfield – l’une des plus grandes productrices de déchets dans la grande région de Montréal – a mené un projet pilote pour réduire ses déchets résidentiels.
La stratégie est simple: tarifer les déchets afin d'inciter les citoyens à composter, permettant ainsi à la ville d'économiser sur les coûts de la collecte des ordures. Les premiers résultats montrent que les ménages participants ont réduit de 33% leurs rejets de déchets solides ramassés par la ville.
Le défi pour le Canada sera d'implanter une fiscalité écologique dans un contexte où les États-Unis sont réticents à ce type d'approche. Mais Jean Charest demeure néanmoins optimiste, car les mentalités changent, dit-il.
«Je suis convaincu qu'il y a aura une taxe sur le carbone [comme au Québec] dans 10 ans aux États-Unis. Des entreprises incluent désormais ce scénario dans leur plan d'affaires à long terme», souligne l'ancien premier ministre.
De plus, il est convaincu que le Canada peut influencer les États-Unis, comme il l'a fait sur d'autres enjeux environnementaux dans le passé. En 1991, Ottawa et Washington ont signé l'Accord sur la qualité de l'air, une entente qui a permis de réduire les pluies acides en Amérique du Nord.