Le triplex Le Soleil, situé dans l'arrondissement Verdun, puise son énergie de sources diverses.

Des pompes géothermiques extraient la chaleur du sol en hiver et la redistribuent dans les habitations. L'été, les systèmes utilisent la fraîcheur du sol pour les climatiser.

Des capteurs solaires thermiques et un dispositif de récupération de chaleur qui chauffent l'eau.

Une centaine de panneaux solaires photovoltaïques installés sur le toit et qui comblent les besoins en électricité du triplex.

Les logements sont équipés d'un dispositif de récupération de la chaleur des eaux ménagères, et les toilettes sont alimentées par les eaux pluviales.

Bref, cette habitation fait appel à un éventail de techniques et de technologies éconergétiques qui lui permettent de produire annuellement à peu près autant d'énergie qu'elle en consomme.

Mais encore fallait-il " réussir à intégrer ces technologies existantes pour assurer leur interrelation et leur bon fonctionnement ", dit Roland Charneux, de Pageau Morel et associés.

Un défi technologique auquel s'est attaqué l'ingénieur, en collaboration avec d'autres partenaires, dont le promoteur Développements EcoCité, l'entrepreneur Les Constructions Sodero et les architectes de Studio MMA.

" Nous avons mis nos têtes ensemble pour trouver les meilleures façons de mener à bien le projet ", résume M. Charneux.

La construction de bâtiments verts est d'ailleurs en train de modifier les habitudes de conception et de réalisation des projets, constate l'ingénieur. " Il faut vraiment travailler en équipe dès le premier jour, et non pas chacun de son côté ", dit-il.

Par le passé, l'architecte préparait ses plans et les remettait aux ingénieurs.Aujourd'hui, même les constructeurs sont mis à contribution pour " concevoir la structure du bâtiment, optimiser les solutions technologiques et choisir les matériaux ".