Haïti : une excellente leçon de marketing

Publié le 04/02/2010 à 11:23

Haïti : une excellente leçon de marketing

Publié le 04/02/2010 à 11:23

Photo : Bloomberg. Aide humanitaire à Haïti le 17 janvier 2010.

BLOGUE. Plus d’un demi-milliard de dollars en moins de trois semaines. Ce sont les fonds amassés par 40 organismes caritatifs américains. Voilà une leçon de marketing à retenir, croit Dan Pallotta, blogueur pour le Harvard Business Review et expert en innovation dans le domaine du non lucratif.

 

Évidemment, ce demi-milliard est sans compter tous les fonds récoltés aux quatre coins de la planète, dont plusieurs dizaines de millions au Canada.

 

« Mais pourquoi avoir autant donné à cette cause alors que des millions de personnes meurent chaque jour du SIDA, par manque d’eau potable ou en raison de guerres civiles ? », écrit-il dans son blogue.

 

La raison pure et simple, enchaîne-t-il, est qu’on entend parler du séisme à Haïti et de ses répercussions 24 heures sur 24, sept jours sur sept et ce, à la télévision, sur le Web, à la radio, dans les journaux, au bureau, dans un café, à l’épicerie, dans le métro, et même dans la rue.

 

Bien sûr, il serait insensé de parler d’aide humanitaire, quelle soit locale ou internationale, 24 heures sur 24, 12 mois par année, mais le cas actuel d’Haïti est une preuve concrète de l’impact du marketing pour faire avancer une cause.

 

À la Fondation du cancer du sein du Québec, Suzanne LeBreux, directrice générale, estime que plus du tiers des fonds amassés annuellement provient du mois d’octobre, le mois du ruban rose. Plusieurs activités sont organisées, les médias et les blogueurs en font mention et le ruban rose est toujours à vue d’œil. Résultat : les gens donnent plus, aussi simple que cela.

 

Il est toujours délicat pour les OSBL de parler de dépenses publicitaires alors que leur rôle premier est de venir en aide aux gens dans le besoin. Mais la réalité est que pour récolter le plus de fonds possible et donc, pouvoir aider plus de monde, il faut qu’ils fassent de la publicité, de la bonne publicité. Ainsi, une hausse des dépenses en publicité et en marketing serait rentable à cause des larges sommes d’argent, beaucoup plus importantes que d’habitude, qui seraient recueillies, croit M. Pallotta. Il s’agit de penser à l’ampleur publicitaire de n’importe quel nouveau produit Procter & Gamble, Kraft ou L’Oréal, par exemple, pour constater l’impact sur le consommateur et les dépenses importantes qui, dans la plupart des cas, en suit.

 

Selon Dan Pallotta, seule une publicité américaine sur 479 provient d’un OSBL. Cela représente 0, 2 % du total des dépenses en marketing dans l’économie américaine. Ainsi, conclut-il, comment pouvons-nous penser que ces organismes vont résoudre les problèmes de pauvreté et de santé alors que leurs dépenses en publicité et en marketing frôlent le zéro ?

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