Le Québec se démarque du reste du Canada à cet égard. Le programme québécois de soutien aux technologies innovantes comprend des fonds de démonstration technolo- gique et des fonds de pré- démarrage, comme le fonds Cycle-C3E doté d'un capital de 41,3 M$. L'an dernier, la Caisse de dépôt et placement, le Fonds de Solidarité FTQ et Investissement Québec ont engagé 700 M$ dans Teralys Capital, un fonds qui financera des fonds de capital de risque destinés à investir dans les entreprises innovantes des secteurs des sciences de la vie, des TI et des technologies propres.
Retour des actions accréditives ?
" Depuis, le capital de risque a pris de l'expansion au Québec, tant par le nombre des fonds que par le montant de capital disponible pour l'innovation ", observe M. Nardi.
" Les gouvernements ont fait beaucoup, mais ce ne sera pas suffisant ", croit pour sa part Richard Sutin, avocat responsable du groupe de pratique en technologies propres du cabinet Ogilvy Renault, à Toronto. " Les fonds de capital de risque qui ont survécu au Canada ont été soutenus par les gouvernements. À long terme, ce n'est pas une solution viable. "
L'injection de capitaux publics dans des fonds d'investissement ne pourra répondre à elle seule à la demande colossale de capital de risque à l'égard des technologies propres. " Nous parlons d'une seconde révolution industrielle qui nous mène à refaire tout ce que nous avons fait depuis deux siècles. C'est énorme ", dit l'avocat.
M. Sutin plaide en faveur d'incitatifs fiscaux tels les actions accréditives, un dispositif qui a fait merveille dans la mise en valeur des ressources naturelles au Canada. " Le pays est devenu un leader mondial en matière d'exploitation des ressources naturelles. Il suffirait d'étendre ce dispositif financier au secteur des technologies propres. "