Benoit Daignault, président et chef de la direction d’Exportation et Développement Canada. [Photo: Jérôme Lavallée]
EDC a d'ailleurs une stratégie concernant les intégrateurs mondiaux. Elle les courtise, qu'ils soient au Canada ou ailleurs, pour les inciter à acheter canadien. En 2014, une somme record de 12 milliards de dollars en prêts a été réservée à cette stratégie. «Nous leur prêtons de l'argent au taux du marché, tout en leur indiquant des fournisseurs canadiens», explique M. Daignault, qui dit l'avoir fait avec des sociétés comme Ericsson et Alcatel. «Notre raisonnement est le suivant : si nous prêtons 1 $ à un intégrateur étranger mais que, grâce à cela, il achète dans cinq ans pour 1,56 $ de produits canadiens, le but est atteint.» Cette stratégie est importante pour le Québec, dans la mesure où son tissu industriel est constitué de PME.
EDC emploie la même stratégie avec les fonds d'investissements étrangers, «ce qui augmente la panoplie de nos relations», fait valoir celui qui a fait partie de la haute direction de GE Capital avant de devenir vice-président prêts d'EDC, puis président et chef de la direction.
L'autre gros effort d'EDC sous le nouveau règne de Benoit Daignault réside dans la simplification de ses processus. Une nécessité, croit-il. «Ce qu'on entend des exportateurs, c'est : "Oui j'ai besoin de vous", mais en même temps, si c'est trop complexe et prend trop de temps, on perd les gens.»
D'où l'annonce cette semaine de la nouvelle plateforme en temps réel.