Entrevue: Arlene Dickinson, juge à l'émission Dragon's Den

Publié le 28/05/2011 à 00:00

Entrevue: Arlene Dickinson, juge à l'émission Dragon's Den

Publié le 28/05/2011 à 00:00

Par Diane Bérard

d.b. - N'importe qui peut-il devenir entrepreneur ?

A.d. - Ah ! La question qui divise tout le monde. Pour ma part, je réponds oui... à condition de le vouloir vraiment. Avez-vous l'estomac suffisamment solide ? Êtes-vous prêt à faire les sacrifices qui s'imposent ? À vivre avec le risque ? À abandonner la sécurité et la stabilité d'un horaire prévisible ? Accepterez-vous de vous aventurer à l'extérieur de votre zone de confort ? C'est ça, le vouloir vraiment.

d.b. - Le Canada connaît un déficit entrepreneurial. Comment y remédier ?

a.d. - Dragon's Den y contribue à sa façon. Nous avons rendu l'entrepreneuriat cool et sexy ! Vous rendez-vous compte que des jeunes m'apostrophent pour me dire qu'ils ont tellement hâte de devenir entrepreneurs. Le fait qu'une émission, dont les héros sont des entrepreneurs en quête d'argent, remporte un pareil succès au Canada [1,7 million de téléspectateurs par semaine] est un signe que les choses changent. On s'attendrait à ce qu'une telle série soit populaire aux États-Unis, mais au Canada...

d.b. - Jusqu'à quel point un projet d'entreprise doit-il être original pour réussir ?

a.d. - Ce n'est absolument pas nécessaire, tout est question d'exécution. Il y avait des bars à café avant Starbucks et des pizzerias avant Boston Pizza. Inventer de toutes pièces un nouveau gadget ou un nouveau service n'est pas l'unique voie vers le succès.

d.b. - Comme juge à Dragon's Den, des centaines d'aspirants entrepreneurs vous ont présenté leurs projets dans l'espoir que vous y investissiez. Quelles sont les failles les plus fréquentes de ces projets ?

a.d. - Trois reviennent constamment. D'abord, ils surestiment la valeur de leur idée d'entreprise. Ils écoutent trop l'opinion des parents et des amis plutôt que de solliciter celles d'experts indépendants et de clients potentiels. Ensuite, les entrepreneurs ne suivent pas assez les conseils... surtout ceux des juges de Dragon's Den ! Enfin, trop d'entrepreneurs n'expriment pas clairement leur idée d'entreprise. Leur discours est confus, on ne comprend ni la mission ni la provenance des revenus.

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