La richesse vient de la valeur ajoutée. Pas de la valeur prélevée. Le kilowattheure n'est pas prélevé du bassin de la Baie-James. Il est tiré de la rivière grâce aux savoirs, au savoir-faire et aux capitaux qu'on y a investis.
Ce qui détermine la prospérité, c'est la capacité des êtres humains de créer de la valeur par l'innovation. C'est une combinaison du temps de travail et de la productivité avec laquelle ont utilise les ressources, le capital et le travail.
Ah, la productivité !
Évitons tout malentendu. Être productif, ce n'est ni travailler plus fort ni travailler plus longtemps. C'est produire beaucoup par heure travaillée. Selon les chiffres de l'OCDE, les travailleurs les plus productifs sont, dans l'ordre, les Norvégiens, les Luxembourgeois et les Américains. Pas exactement des esclaves, ni du cheap labour. Les Belges, les Hollandais et les Suédois notamment sont plus productifs que les Canadiens. Les Français sont plus productifs que les Allemands. S'ils sont moins riches, c'est qu'en moyenne, ils travaillent moins - reflet, sans doute, de leur structure démographique et d'un choix de société - de leurs valeurs, en somme. Si on veut s'enrichir sans travailler davantage, il faut être plus productif.