L'intérêt de Google pour les énergies vertes est déjà connu. Mais voilà qu'au cours des dernières semaines, le géant américain d'Internet est officiellement passé de la parole aux actes en obtenant de la Commission fédérale de régulation de l'énergie le statut de distributeur et marchand d'électricité. Bref retour sur l'histoire d'un fournisseur d'électricité nouveau genre.

En février dernier, Google recevait une autorisation pour devenir fournisseur d'électricité aux États-Unis via sa nouvelle filiale Google Energy. L'objectif de Google serait de développer une nouvelle forme de service tournée autour de la maîtrise des coûts énergétiques à l'image de son projet Powermeter. Ce dernier fournit des informations sur la provenance et la valeur de l'électricité consommée.

L'octroi d'une telle licence n'est pas rare pour les sociétés fortement consommatrices d'énergie. Les distributeurs Wal-Mart et Safeway ont également créé leurs propres filiales afin de se procurer leur électricité aux meilleures conditions de marché.

Toutefois, de nombreux spécialistes avancent que Google prépare déjà le coup d'après : la revente du surplus d'électricité non consommée auprès des professionnels. Évidemment, le surplus d'électricité n'est pas pour demain.

Google n'a jamais caché son intérêt pour l'électricité. Le groupe annonçait dès 2007 son intention d'investir dans les énergies vertes. Depuis, il a lancé PowerMeter, un logiciel gratuit permettant aux particuliers et aux entreprises de contrôler leur consommation.

Ce nouveau statut de fournisseur appuie les investissements de Google dans les entreprises en démarrage dans les green-tech californienne. Dotée de 500 millions de dollars, la fondation Google.org participe au financement de divers projets dans les domaines du solaire, de la géothermie et de l'éolien à haute altitude. Au total, on estime que Google consacre 10% de ses ressources à des projets liés à l'environnement dont certains visent directement le grand public.