Selon François-Xavier Fauck, qui a lancé Chapeau les bois ! en 2011 avec Céline Dufour, la professionnalisation de l'industrie permettra de faire connaître les champignons du terroir au grand public. «Le cahier des charges, qui vient d'être réalisé en collaboration avec le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, aidera à créer une structure de récolte et de conditionnement du bois à l'assiette», dit l'entrepreneur, qui a doublé son chiffre d'affaires au cours des deux dernières années.
Gérald Le Gal s'est lancé dans la commercialisation des champignons forestiers comestibles en 1992. Après des débuts difficiles, il commercialise aujourd'hui de cinq à huit tonnes de champignons chaque année grâce à un réseau de plus de 100 cueilleurs. Depuis deux ans, la croissance est de 20 % par an, et la diversification est au rendez-vous. «Le tourisme a représenté 12 % de notre chiffre d'affaires l'an dernier. Éventuellement, on compte atteindre 33 % avec la construction d'une boutique et d'un bistrot», soutient le propriétaire de Gourmet sauvage. Prochaine étape pour l'industrie : développer le mycotourisme et la transformation des champignons à plus grande échelle. Récemment, Chapeau les bois ! a d'ailleurs mis en marché une nouvelle bière à base de champignon Chaga, qui possède des vertus médicinales et contient plus d'antioxydants que le vin ou le jus de grenade.
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