Les wagons 111 que loue Ultramar ont été impliqués dans un autre grave accident ferroviaire en 1999 à Mont-Saint-Hilaire. Un de ses convois de produits pétroliers avait alors déraillé des voies du CN. Des wagons ont explosé ; d’autres ont brûlé pendant quatre jours. La catastrophe a tué deux employés du chemin de fer.
Le nombre de morts fut limité parce que le déraillement est survenu dans un quartier industriel. Mais le rapport du Bureau de sa sécurité des transports (BST) a lourdement insisté sur le danger que représente de tels convois quand ils traversent des villes. Comme les wagons actuels d’Ultramar à destination de l’Ontario, le train détruit en 1999 devait d’ailleurs rouler à Montréal.
Après la catastrophe, le BST avait recommandé de concevoir et de diffuser des plans d’intervention d’urgence plus précis pour rendre les interventions plus rapides et faciles en cas de catastrophe ferroviaire impliquant des produits dangereux dans les zones urbaines. En 2006, Ottawa a publié un règlement dans la Gazette officielle du Canada à cet effet, mais Transports Canada ne l’a jamais mis en application, rapporte La Presse.
Chez Ultramar, Michel Martin refuse de commenter cette nouvelle. «Nous on a des plans, testés avec les autorités, dit-il. On collabore étroitement avec le CN.»
LesAffaires.com a envoyé des questions à Transports Canada à ce sujet, mais le ministère fédéral, chargé de la sécurité ferroviaire, n’a toujours pas rappelé.