Des GPS pour maximiser les déplacements. L'achat de camions écologiques. L'ajout d'un petit moteur au diesel pour chauffer l'habitacle du chauffeur, au lieu de laisser tourner le moteur principal. Depuis plusieurs années, les technologies abondent pour aider les transporteurs routiers à réduire leurs émissions polluantes.
" Malgré cela, il est impossible d'en tirer pleinement profit sans former les chauffeurs à une conduite écologique ", explique Jean-Pierre Rabbath, directeur conformité et efficacité énergétique, de Groupe SGT 2000.
La formation des chauffeurs est un aspect sur lequel la compagnie de Saint-Germain-de-Grantham, dans le Centre-du-Québec, insiste. Et ce, tant auprès des recrues qu'auprès des conducteurs expérimentés. Pour ce faire, SGT a fait appel au programme Éco- conduite de l'Agence de l'efficacité énergétique, subventionné par Québec.
" Une conduite responsable permet de réduire la consommation d'essence et les émissions de gaz à effet de serre, ajoute M. Rabbath. Entre votre meilleur chauffeur et le moins efficace, les économies de carburant peuvent atteindre 30 % ", dit-il. Un chauffeur énergivore brûlera jusqu'à 100 $ d'essence par heure, par rapport à 70 $ pour son collègue aux habitudes éconergétiques.
La formation à une conduite écologique est une mesure simple et moins coûteuse que l'implantation d'une technologie, explique M. Rabbath.
" Nous formons nos chauffeurs à éteindre le moteur lorsqu'ils sont aux douanes, par exemple, ou lorsqu'ils déchargent la marchandise chez nos clients, ajoute-t-il. Parfois, il peut arriver que des chauffeurs laissent tourner les moteurs, lorsqu'ils prennent de courtes pauses. Réussir à modifier ces comportements fait toute la différence. "