Cependant, le courtier aurait failli aux obligations réglementaires, soutient la requête, déposée au début du mois d'octobre.

Le montant total de la demande de règlement n'est pas encore connu, les investisseurs se qualifiant pour le recours commençant à peine à se manifester.

Cependant, des dizaines d'investisseurs pourraient se qualifier, pour une réclamation totale qui pourrait dépasser les 200 M$. Au moment de la publication, environ 75 familles avaient été rencontrées par les avocats de Doucet McBride, d'Ottawa en Ontario, qui pilotent le recours.

La requête était à l'origine une poursuite personnelle intentée par le fermier ontarien George French, en juin dernier. Le client d'Investia soutient avoir accumulé des prêts pour un total de 1 M$ dans portefeuille d'une valeur de 1,3 M$.

Pour l'essentiel, David Karas, directeur de la succursale d'Investia Services financiers à Barrie, en Ontario, proposait des stratégies de prêts leviers à haut risque « pour maximiser ses commissions » et ce, « au détriment du profil d'investisseur » de ses clients, allègue la poursuite. Et ce, sans tenir compte du profil d'investisseur de ses clients, peut-on lire dans le document de la requête en autorisation de recours collectif.

La poursuite soutient en outre que David Karas vendait à ses clients des produits d'assurances dont l'unique objet était d'engranger des commissions, en plus d'offrir des services de recommandation d'achats et de vente de titres moyennant commission.

Le MFDA n'a pas immédiatement retourné notre appel, mais a confié au service de nouvelles Dow Jones que « Investia collaborait aux enquêtes ».

Quant à l'Industrielle Alliance, maison-mère d'Investia, son porte-parole, Pierre Picard, n'a pas commenté le dépôt de la requête. « Ce sont des allégations qui font l'objet d'une demande de recours, on ne peut rien dire là-dessus », a-t-il déclaré.

Il a cependant confirmé que David Karas n'était plus à l'emploi d'Investia.