Le pire est passé ? Il en faut davantage pour convaincre Meredith Whitney qui continue de recommander d’éviter les placements dans les banques américaines.
L’analyste qui, de son poste chez Oppenheimer avait été la première à prédire la débâcle financière de 2008 a depuis créé son propre cabinet et opère à son compte.
Elle estime que les banques devront inscrire de nouvelles pertes sur leurs actifs hypothécaires car les provisions pour pertes des banques s’appuient sur des estimations de chômage inférieures au taux actuels et à ceux à venir.
Une autre vague de pertes interviendra dans le secteur des cartes de crédit. «Les lignes de crédit non-utilisées dans ce secteur s’élèvent à 4200 milliards de dollars, alors que le solde actuel s’élève à 840 milliards de dollars», déclare-t-elle dans une interview au magazine Forbes.
À son avis, les Américains qui auront perdu leur emploi n’auront d’autre choix que de puiser dans leurs cartes de crédit pour survivre à la crise.
Une autre menace qui pèse sur l’économie est la quasi faillite d’autorités municipales dont les revenus auront baissé suite à la débâcle immobilière et au ralentissement de l’activité économique.
Meredith Whitney n’épouse pas l’idée d’une reprise imminente, ni même celle d’une stagnation de l’économie américaine. Elle table sur un processus long et douloureux de remis à flot de l’économie.
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