"Les banques européennes comptent 40.000 milliards de dollars d'actifs et sont en train de réduire leur périmètre" et les autres banques dans le monde "vont devoir se substituer à elles", remarquait ainsi mardi le directeur général de Citigroup, Vikram Pandit.
Citi ne se veut toutefois pas forcément "acquéreur direct" d'actifs, ayant comme Bank of America, encore des actifs non stratégiques à céder, mais elle espère générer des revenus en conseillant ses clients qui, eux, se porteraient acquéreurs.
Enfin, alors que les banques européennes ont de plus en plus de mal à se procurer des liquidités, leurs homologues américaines bénéficient de rapatriements de fonds vers les États-Unis de la part d'investisseurs qui liquident leurs actifs en euro, échaudés par les incertitudes et les risques qui pèsent sur l'économie européenne.
D'après Jim Sinegal, les banques américaines croulent même sous des montagnes de cash en provenance d'Europe au point que "la question, c'est de savoir quoi en faire, alors que la demande de prêts est insuffisante" aux Etats-Unis.
Les problèmes des banques européennes "sont une bonne chose en termes de croissance des dépôts pour les américaines, qui peuvent jouer le rôle de refuge" pour les investisseurs ou les particuliers, remarque Erik Oja, analyste de l'agence de notation Standard and Poor's.
"Les banques américaines, même si elle ne sont pas aussi capitalisées qu'elles le devraient, ne présentent pas de danger de faillite" pour le moment, ajoute-t-il.