Fonds de protection
Dans le même ordre d’idées, M. Sabia a évité de se prononcer sur la possibilité de créer un fonds destiné à conserver les sièges sociaux au Québec. Il ne veut pas commenter une situation « hypothétique ».
Le gouvernement de Pauline Marois songe encore à la pertinence de créer un fond de 10 G$ afin de maintenir les sièges sociaux au Québec. Lors du dévoilement du dernier budget, Nicolas Marceau, ministre des Finances et de l’Économie, avait dit qu’il n’interviendrait pas dans les affaires de la Caisse. Le ministre s’est dit satisfait des investissements faits dans la province, mais avait gardé la porte ouverte à une intervention. La porte est toujours ouverte, selon les propos du ministre formulé à la fin février.
La Caisse a d’ailleurs réalisé d’importants investissements au Québec. Seulement en 2012, la taille de l’actif au Québec a augmenté de 11,9%, passant de 41,2 G$ à 47,1 G$. Parmi les transactions importantes, notons le soutien de l’institution à l’expansion de CGI et de Genivar à l’étranger.
M. Sabia a nié que l’accroissement des investissements de la Caisse au Québec soit le fruit d’une pression. « Non pas du tout, répond-il. Le développement économique du Québec fait partie de notre mandat. Nous n’avons pas d’obligations. Franchement, c’est une occasion. »
La Caisse a « un avantage concurrentiel » à investir au Québec puisque sa connaissance de l’économie québécoise est plus grande.