"Une institution ne disposera jamais de fonds propres adéquats si ses processus de gestion des risques présentent de sérieuses lacunes", a-t-elle fait remarquer, en mettant en garde contre le "faux sentiment de sécurité" que pourrait apporter l'augmentation du ratio minimal de fonds propres.
"Toute règle peut être respectée, ne serait-ce qu'en apparence, et un ratio de levier est une mesure non fondée sur le risque, a-t-elle indiqué. (...) Les fonds propres ne reflètent pas toujours correctement les risques."
En termes clairs, les organismes de surveillance devront s'assurer que les institutions financières ne prennent pas plus de risques pour maintenir leurs profits devant le resserrement des règles de capitalisation.
Les organismes publics ont évidemment un rôle important à jouer pour éviter l'éclatement d'une nouvelle crise. Mais cela ne signifie pas que les institutions financières doivent abandonner toute responsabilité, a relevé Julie Dickson.
Elle a qualifié de "déconcertant" le fait que les États-Unis et l'Europe aient dû soumettre leurs plus grandes banques à des simulations de crise ("stress tests") pour rassurer des marchés qui n'avaient plus confiance en l'information que celles-ci communiquaient.
Le risque est réel, a-t-elle affirmé, que le milieu financier, par avidité, répète les erreurs qui ont mené à la crise d'il y a deux ans. Pour calmer les ardeurs, elle a avancé une solution intéressante: que les institutions financières embauchent des historiens spécialisés en finance.