Fusion des bourses avec Londres: le ministre Bachand exige des garanties

Publié le 14/02/2011 à 06:34

Fusion des bourses avec Londres: le ministre Bachand exige des garanties

Publié le 14/02/2011 à 06:34

Par La Presse Canadienne

Si Ottawa a réservé ses commentaires pour plus tard, Toronto a déjà exprimé une inquiétude certaine. Le ministre des Finances de l'Ontario, Dwight Duncan, a dit craindre que les financiers de Dubaï contrôlent désormais les Bourses de Montréal et Toronto, du fait que l'émir de Dubaï, Mohammed ben Rachid Al Maktoum, sera le premier actionnaire de la future entité. Invité à commenter cette vision des choses, M. Bachand a décliné l'offre.

Quoi qu'il en soit, il est clair qu'à ses yeux, la chose semble désormais inéluctable.

"Le monde a changé", dit le ministre, qui voit l'avenir du secteur boursier québécois à travers son positionnement stratégique dans le secteur des produits dérivés. "Le marché mondial se spécialise", dit-il. Le Québec peut, s'il le désire, "conquérir la planète" en développant des créneaux d'excellence dans lesquels, il sera "le meilleur de la planète".

C'est pour cette raison qu'il a été estomaqué devant la réaction qu'il qualifie "d'irresponsable" du porte-parole péquiste en matière d'institutions financières, Jean-Martin Aussant, qui a demandé au ministre de rejeter carrément la transaction, sous prétexte que les décisions financières relatives au Québec seraient prises "à 5000 kilomètres d'ici".

"C'était pas fort", dit-il, voyant là "une réaction du 20e siècle".

Il s'empresse d'ailleurs de noter les divergences dans le clan péquiste, alors que l'ex-premier ministre Bernard Landry a soutenu quant à lui que la fusion annoncée serait une bonne chose pour l'économie du Québec.

"Ce ne sont pas les sentiments qui doivent primer" quand on examine ce genre de dossiers, qui nécessitent qu'on regarde froidement quel est l'intérêt du Québec et des investisseurs en quête d'un accès toujours élargi à des capitaux, a plaidé M. Bachand.

De toute façon, il est trop tôt, dit-il pour se prononcer sur le fond, étant donné qu'une consultation sera menée "dans les prochaines semaines" par l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour analyser en profondeur les pour et les contre de la fusion.

M. Bachand indique à ce propos que les dirigeants de la Bourse de Londres auront alors l'occasion de répondre aux questions et aux inquiétudes des Québécois. Au moment de l'annonce, à Toronto, Xavier Rolet, patron de la Bourse de Londres, indiquait que la nouvelle entité compterait un double siège social, à Toronto et à Londres et que huit sièges de son conseil d'administration seraient occupés par des Britanniques, contre sept pour les administrateurs du Groupe TMX. Il a dit que Montréal jouerait un rôle "capital" dans la nouvelle méga-bourse.

Il restera donc à préciser le tout et à mettre ensuite tout cela par écrit, selon les vux de Québec.

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