« Nous n’avons jamais manifesté le désir de vendre, commente François J. Coutu, le pdg et le fils du fondateur. On a tout ce qu’il faut en place pour maintenir la croissance. On veut transmettre l’expérience qu’on a acquise. »
François J. Coutu connaît le dirigeant de Metro, Eric La Flèche. « On œuvre dans le même marché alors c’est normal qu’on se parle, admet-il. On a même joué au golf ensemble – on est membre du même club de golf. Nos conversations sont demeurées professionnelles. »
La société a aussi profité de l’assemblée pour présenter son projet de déménagement à Varennes, annoncé en mai. Le coût du projet sera de 190 M$, mais il sera réduit par la vente des 4 édifices existants à Longueuil, qui pourrait rapporter « plusieurs dizaines de millions ». M. Coutu a promis qu’il n’y aura pas de mises à pied. L’accroissement de la productivité permettra à l’entreprise de produire davantage, mais avec le même nombre de travailleurs, assure-t-il.
Français
L’assemblée des actionnaires s’est déroulée dans un relatif calme. Seul moment de friction, Normand Nadeau, un actionnaire mécontent, est intervenu pour dénoncer qu’André Belzile, le chef de la direction financière, ait tenté de présenter les résultats financiers uniquement en anglais. Il a demandé un vote pour forcer M Belzile à s’exprimer en français.
Plutôt que de passer au vote, la direction a trouvé un compromis avec l’actionnaire défenseur de la langue de Molière. M. Belzile a fait son allocution dans les deux langues en commençant par le français. Tout le reste de la présentation s’est déroulé en français. À la fin de l’assemblée, Jean Coutu a déclaré qu’il avait pris bonne note des critiques de M. Nadeau, mais que ce compromis sera répété l’an prochain.
Jean Coutu répond aux attentes malgré l'impact des génériques