Sans dette, Jean Coutu cherche une acquisition

Publié le 09/07/2013 à 16:34, mis à jour le 10/07/2013 à 08:07

Sans dette, Jean Coutu cherche une acquisition

Publié le 09/07/2013 à 16:34, mis à jour le 10/07/2013 à 08:07

Par Stéphane Rolland

[Photo : LesAffaires.com]

Les coffres bien remplis, Groupe Jean Coutu attend une occasion de mettre à profit ses liquidités. L’entreprise familiale de Longueuil espère qu’elle sera en mesure d’effectuer une acquisition très bientôt, a déclaré Jean Coutu, fondateur et président du conseil d’administration, lors de l’assemblée des actionnaires, mardi.

Libérée de dette, la société possède une encaisse de 185 M$. Elle détient une participation de 65 millions d’actions de l’entreprise américaine Rite Aid, ce qui représente une valeur d’environ 190M$. Elle peut aussi compter sur un flux de trésorerie annuel « stable et en croissance » de 130 M$ après le versement de 70 M$ en dividende. 

«Il n’y a rien de mal à mettre des sous de côté», répond Jean Coutu à une question Lucien Gauthier, un actionnaire. «Je crois qu’il y aura des occasions d’affaires très bientôt. Pour nous, ce sera une avenue pour augmenter de beaucoup la qualité de nos actions.»

Lisez la chronique de François Pouliot Quel est le plan de match de Jean Coutu?

L’entreprise mènera son expansion dans le domaine de la santé, a précisé Jean Coutu, en marge de l’assemblée. L’entrepreneur admet qu’il est difficile de trouver des occasions à bon prix dans la fabrication de médicaments génériques. Selon lui, la réglementation provinciale en vue d’abaisser le prix des médicaments génériques a déprécié la valeur des cibles d’acquisitions potentielles. « Il y a des entreprises au Canada qui sont prêtes à se mettre en vente, mais elles veulent le faire au prix d’autrefois», explique-t-il. 

Groupe Jean Coutu cherche d’autres occasions de se diversifier dans d’autres segments de la santé. Son fondateur a donné l’exemple de l’acquisition de la moitié des actions du Groupe Médicus, une entreprise spécialisée dans les orthèses et prothèses, en décembre dernier.

M. Coutu n’a pas exclu un retour au sud de la frontière. Son entreprise avait été échaudée par les difficultés de ses établissements aux États-Unis vendus à Rite Aid en 2007 en échange d’une participation de 32% dans l’acquéreur américain. Groupe Jean Coutu, qui vend cette participation en plusieurs étapes, détient désormais 7,2% des actions.

Pour l’instant, l’absence d’une couverture de santé publique aux États-Unis est un frein, mais les choses pourraient changer en raison des réformes prévues par l’administration de Barack Obama. « Lorsqu’on regarde les membres du G8, les États-Unis sont les seuls qui n’ont pas un véritable système d’assurance maladie, déplore-t-il. Je crois que M. Obama fait son possible. J’espère que ça va se réaliser. À ce moment-là, on pourra penser à retourner aux États-Unis. »

Jean Coutu n’est pas à vendre

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