Gastier n’est pas le seul à avoir du mal à se faire payer: neuf entrepreneurs différents ont enregistré des garanties hypothécaires sur l’usine d’ArcelorMittal depuis janvier, pour un total de 30 M$, selon le registre foncier.
Plusieurs d’entre eux risquent d’être emportés par le refus de SNC-Lavalin de faire payer leurs factures. Un sous-traitant de Gastier, Échafaudage industriel inc., réclame près de 5 M$ à ArcelorMittal.
«Je ne sais pas trop ce qui s’est passé entre Gastier, SNC-Lavalin et ArcelorMittal, mais on s’est retrouvés entre eux», dit Mario Tremblay, président de l’entreprise de Jonquière, à Saguenay.
ArcelorMittal a versé son argent dans un compte en fidéicommis. Mais en tant qu’entrepreneur général, Gastier tarde à autoriser le paiement.
En attendant, Mario Tremblay a dû négocier un prêt personnel avec sa caisse pour rémunérer ses employés, dont une trentaine sont toujours sur le chantier d’ArcelorMittal. «Pour moi, 5 M$, c’est une affaire de fous !» jure-t-il. Il évalue son chiffre d’affaires annuel à 16 M$. «Heureusement qu’on a un peu de liquidités ; on serait sûrement fermés autrement aujourd’hui.»
Coups durs pour l’ancienne compagnie d’Accurso