Il s’agissait d’une décision politiquement difficile pour le gouvernement conservateur. D’un côté, sa philosophie économique défend le libre-échange. De l’autre, le gouvernement de la Saskatchewan, où le parti conservateur est élu dans 13 des 14 circonscriptions, a promis de s’opposer à Ottawa s’il approuvait l’offre d’achat.
Le refus du ministre est inusité. Depuis son entrée en vigueur, le gouvernement fédéral a approuvé 1 637 applications en vertu de cette loi. L’offre de Potash est la deuxième à être rejetée en 25 ans.
Rappelons que BHP Billiton a fait une offre d’acquisition à 130$ l’action sur Potash au mois d’août. Même si cette affaire a fait couler beaucoup d’encre dans la presse économique, rien n’a réellement changé depuis l’offre initiale.
Les spéculations d’une contre-offre étrangère ne se sont jamais matérialisées. BHP, quant à elle, a maintenu son offre, même si le montant offert semblait insuffisant pour mettre la main sur le premier producteur de potasse.
Même si Potash était une entreprise peu connue des Québécois, le premier producteur de potasse n’en représente pas moins un joueur de taille au Canada. À titre d’exemple, le dollar canadien avait bondi de 1% lors du dévoilement de l’offre de BHP. Les investisseurs anticipaient alors que l’acquisition de Potash créerait une rareté de devise canadienne.