Pétrole: le pessimisme revient au galop

Publié le 08/07/2009 à 00:00

Pétrole: le pessimisme revient au galop

Publié le 08/07/2009 à 00:00

Hier, à la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex) le baril de "light sweet crude" a perdu 1,12 dollar à 62,93 dollars US*. Aujourd'hui, à 15h45, il se transigeait à 60,17 dollars. Depuis 20 jours, le prix a chuté de 13,89 dollars (-18,24%)!

Les prix du pétrole ont continué de reculer mercredi en Asie. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" perdait 63 cents à 62,30 dollars. Pour sa part, le baril de Brent de la mer du Nord cédait lui 58 cents à 62,65 dollars.

L’optimisme laisse place au pessimisme. Sur les marchés de matières premières, les espoirs entretenus depuis fin mars et la perspective de rebond de la consommation ont été brisés.

La révision à la hausse des prévisions de demande mondiale de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) n'a pas réussi à calmer les inquiétudes. L'EIA attend une baisse de 1,6 million de barils par jour de la consommation cette année, contre une baisse de 1,8 million précédemment.

«Le marché semble avoir perdu tout espoir d'une reprise économique proche», a commenté Phil Flynn, de PFG Best Research. «Le changement d'état d'esprit est très significatif et le marché n'a pas été capable de se remettre des mauvais chiffres de la confiance du consommateur et des statistiques horribles de l'emploi» aux États-Unis.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a réagi. L’organisation affirme pouvoir vivre avec les prix actuels du brut mais souhaiterait les voir augmenter, a dit mercredi son secrétaire général Abdalla El Badri.

« Actuellement les prix sont confortables. Mais ils ne sont pas au niveau correspondant à notre objectif », a indiqué le responsable du cartel lors d'une conférence de presse pour la présentation du rapport annuel 2009 sur les prévisions à moyen et long terme de son organisation en matière de demande mondiale de pétrole brut.

El Badri a souligné que les prix actuels, autour de 60 dollars le baril, «n'encourageaient pas l'investissement». Les producteurs de pétrole «sont inquiets comme tout le monde», a-t-il dit. La récession et la crise financière «ont frappé la demande», a-t-il ajouté, ajoutant qu’il espérait que cela prendra fin en 2009 et qu'on voit ensuite la demande remonter.

Dans une déclaration commune, les dirigeants du G8 ont appelé – à l’occasion de leur sommet en Italie – les pays producteurs et consommateurs de pétrole à «améliorer la transparence et renforcer leur dialogue afin de réduire la volatilité excessive du marché».

Les économies des pays de l’OCDE ne devraient retrouver leur plein potentiel de croissance qu'en 2012. Du coup, la demande de brut continuera à reculer au moins jusqu'en 2010 et qu’elle stagnera jusqu'en 2013, estime l'Opep dans son rapport.

« Près de 80% de la hausse nette » de la demande pendant cette période viendra des économies émergentes d'Asie, a précisé la direction de l’Opep.

*Tous les montants sont en dollars américains.

Source : AFP, LaTribune.fr

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