Les consommateurs ne devraient pas voir les prix à la pompe augmenter, tout cela grâce à la récession, selon un conseiller en matière pétrolière pour la firme En-Pro International, à Oshawa, en Ontario, Roger McKnight.

Pour l'instant, croit M. McKnight, il ne faut pas s'attendre à une hausse des prix. Au contraire, fait-il remarquer, la demande est en forte baisse et conséquemment, les prix ont commencé à chuter.

La côte du golfe du Mexique, très sujette aux ouragans, héberge environ 40 pour cent des infrastructures américaines pour le raffinement du pétrole. L'on y retrouve également des lignes de ravitaillements ainsi que des plates-formes de forage en mer.

Et lorsqu'il y a des obstacles à la production dans cette région, les répercussions se font sentir au Canada et aux Etats-Unis. Par exemple, lorsque les ouragans Gustav et Ike ont frappé cette région en septembre dernier, les consommateurs canadiens ont noté une soudaine hausse des prix à la pompe.

A l'époque, plusieurs Canadiens avaient été surpris de constater que des événements qui se déroulent à des kilomètres d'eux pouvaient affecter le prix à payer pour faire le plein de leurs véhicules.

Mais selon le spécialiste, il n'y a pas de frontières entre les deux pays lorsqu'il est question des prix du pétrole. M. McKnight affirme que peu importe si le prix est en hausse ou en baisse, cela affecte irrémédiablement ceux affichés au nord de la frontière.

Jusqu'à maintenant, la saison 2009 des ouragans semble relativement faible, avec le premier ouragan, Bill, qui s'agite présentement dans l'Atlantique. Et selon les spécialistes des prévisions météorologiques, cet ouragan, ou aucun autre, ne devrait toucher les installations pétrolières américaines.

Et à moins d'une tempête majeure dans le golfe ou d'une défaillance importante d'une raffinerie canadienne, M. McKnight estime que les prix du pétrole devraient chuter "radicalement" après la fin de semaine de la fête du Travail.

De plus, selon le vice-président de Peregrine Financial Group, Bob Tebbutt, les conséquences d'un ouragan sur les prix du marché se font généralement sentir à très court terme, à l'exception cependant d'une tempête de l'envergure de Katrina, en 2005.