La société hydroélectrique de Terre-Neuve-et-Labrador se présentera devant la Régie de l'énergie, la semaine prochaine, dans l'espoir de forcer Hydro-Québec à conclure une entente "raisonnable" concernant le projet du Bas-Churchill.
Newfoundland and Labrador Hydro (NLH) souhaite construire, sur le fleuve Churchill, au Labrador, un deuxième complexe hydroélectrique d'une puissance de 2800 mégawatts. Pour vendre et transporter l'électricité qui y sera produite vers l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Angleterre, la société d'Etat voudrait utiliser le réseau d'Hydro-Québec Transénergie.
Terre-Neuve a déposé une requête de transport en janvier 2006, mais Hydro-Québec l'a rejetée l'année suivante, invoquant un manque de capacité sur son réseau. Selon NLH, Hydro-Québec lui demande de verser 3 milliards $ pour construire les infrastructures de transport nécessaires.
NLH juge ce montant déraisonnable et a déposé des plaintes auprès d'Hydro-Québec, puis devant la Régie de l'énergie. Cette dernière tiendra trois semaines d'audiences sur la question à compter de mardi prochain.
Lors d'une rencontre avec les médias, mardi à Montréal, Ed Martin, président de Nalcor, la société mère de NLH, a reconnu que le projet du Bas-Churchill pourrait être rentable même en comptabilisant le versement d'une somme de 3 milliards $ à Hydro-Québec.
Malgré tout, NLH envisage une autre possibilité pour rejoindre l'Ontario et les Etats-Unis: l'installation d'un câble sous-marin entre le Labrador et la Nouvelle-Ecosse. M. Martin a toutefois refusé de chiffrer les coûts d'une telle initiative.