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Le chef de la direction du géant pétrolier Royal Dutch Shell, Peter Voser, reconnaît que l'exploitation des gaz de schiste n'est pas sans risque, mais il soutient qu'elle constitue l'une des meilleures façons de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Alors que le Québec vit à l'heure d'un intense débat sur ce gaz emprisonné à des centaines de mètres dans le sol, M. Voser, de passage lundi à Montréal à l'occasion du Congrès mondial de l'énergie, a affirmé que les gouvernements devaient encourager l'extraction de cette ressource.
Selon lui, le gaz naturel a le potentiel de remplacer le charbon dans plusieurs centrales électriques partout dans le monde. Comme les installations au gaz produisent de 50 à 70 pour cent moins de GES que celles au charbon, cette transition serait bénéfique pour l'environnement.
Shell n'a pas investi dans l'exploration des gaz de schiste au Québec. L'entreprise l'a fait en Colombie-Britannique, où elle produit suffisamment de gaz pour alimenter plus de 400 000 maisons.
De son côté, Khalid Al-Falih, président et chef de la direction de la société nationale d'hydrocarbures d'Arabie saoudite, Saudi Aramco, a déclaré que "pour l'avenir prévisible", les quatre cinquièmes des besoins du monde en énergie allaient être comblés par le charbon, le pétrole et le gaz naturel.
Certes, a-t-il convenu, les énergies renouvelables vont prendre de l'expansion de façon proportionnelle, mais dans l'absolu, la demande pour les hydrocarbures continuera de croître.