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Des dizaines de personnes ont manifesté dimanche pour dénoncer l'exploitation gazière et pétrolière en marge du Congrès du Conseil mondial de l'énergie qui s'est ouvert à Montréal.

La manifestation se tenait devant le Palais des congrès, où étaient réunis des membres influents de l'industrie énergétique.

Plusieurs groupes environnementaux ont pris part à l'événement. Greenpeace en a profité pour réclamer un moratoire sur l'exploitation pétrolière et gazière. Le groupe a dénoncé les politiques du gouvernement de Jean Charest, qu'il qualifie « d'incohérentes » avec ses positions affichées lors du Sommet de Copenhague, en décembre dernier.

Des représentants du Parti québécois (PQ) et de Québec solidaire se sont aussi joints à la manifestation.

Le premier ministre Jean Charest a pris la parole, en soirée, devant les congressistes réunis afin de leur souhaiter la bienvenue dans la ville et souligner l'importance des enjeux qu'ils aborderont pendant les quatre jours du congrès. « Vous avez tous une mission très importante pour les prochains jours », a-t-il dit à l'auditoire.

M. Charest a notamment insisté sur l'importance du respect de l'environnement et du caractère renouvelable des sources d'énergie qui seront exploitées dans le futur.

En fin d'après-midi, le ministre canadien des Ressources naturelles, Christian Paradis, avait ouvert officiellement le congrès qui se terminera jeudi.

Le ministre a prononcé une allocution portant sur les grandes lignes de la vision globale du gouvernement canadien pour un avenir énergétique propre et durable en mentionnant qu'il espérait que les richesses énergétiques du Canada lui confèrent le titre de « superpuissance de l'énergie propre et chef de file dans la création d'emplois verts ».

Quelque 3500 des plus influents acteurs du secteur de l'énergie participent à cette rencontre.

Par ailleurs, 300 journalistes de partout dans le monde étaient affectés à la couverture de l'événement, a rapporté le réseau TVA.

Plusieurs tables rondes portent sur les moyens de répondre à la demande croissante d'énergie alors que d'autres étudieront des méthodes plus vertes de production.

Au total, près de 300 conférenciers donneront des communications, dont les dirigeants des pétrolières Saudi Arabian Oil Company, Suncor Energy et Shell.

Les discussions porteront sur quatre grands enjeux, soit l'accessibilité, la disponibilité, l'acceptabilité de l'énergie et la responsabilité des producteurs.

Une rencontre spéciale des ministres de l'Énergie des 53 pays du Commonwealth et la réunion annuelle des ministres responsables de l'énergie à travers le Canada se tiendront aussi en marge de l'événement.