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Les membres de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) ont bon espoir que les vives protestations des derniers mois ne les empêcheront pas de se lancer sans trop de délais dans l'exploitation du gaz de schiste.
Au premier jour de la deuxième conférence annuelle de l'association, entièrement consacrée à ce dossier chaud, l'allocution de l'ancien ministre libéral Raymond Savoie, aujourd'hui président de la firme Gastem (TSXV:GMR), a retenu l'attention.
Le dirigeant a reconnu que l'industrie gazière québécoise devait s'attendre à vivre un "hiver du mécontentement", reprenant le nom donné aux intenses troubles sociaux qui ont perturbé le Royaume-Uni à la fin des années 1970.
Il s'est indigné contre le documentaire américain "Gasland", qui critique avec virulence l'exploitation du gaz de schiste. Selon lui, le film est rempli de "demi-vérités".
Malgré tout, M. Savoie s'est dit confiant que le rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) à propos du gaz de schiste, attendu l'hiver prochain, serait "très favorable" à l'industrie.
Certes, a-t-il convenu, Québec resserrera l'encadrement réglementaire. "Mais ce qui est bien avec le gouvernement du Québec, c'est que lorsqu'il vous oblige à faire quelque chose, il vous donne toujours des mesures incitatives en retour, a déclaré le président de Gastem. C'est donnant-donnant, alors tout cela devrait se conclure plutôt bien pour nous."
À ses yeux, le principal défi que doit relever l'industrie gazière est de rallier l'opinion publique _ et plus particulièrement les environnementalistes.