Pour satisfaire la boulimie énergétique du monde, les nouvelles sources de gaz, comme le gaz de schiste, joueront un rôle de premier plan, selon les experts internationaux de l'énergie.
La multiplication des sources de gaz " aide à bien desservir les marchés et à garder les prix relativement bas ", écrit la US Energy Information Administration.
Selon l'Agence internationale de l'énergie, cette nouvelle production en Amérique du Nord permet de libérer, dans d'autres marchés, des quantités importantes de gaz naturel liquéfié, auparavant destinées au marché américain. Des gigajoules qui peuvent maintenant alimenter des centrales électriques ailleurs dans le monde.
Encouragés par cette abondance, les producteurs d'électricité multiplieront les chantiers de centrales au gaz au cours des prochaines décennies, prédisent les experts.
Les producteurs d'hydrocarbures redoublent donc d'efforts pour découvrir de nouveaux gisements et assouvir les besoins du monde en gaz.
De pétrolière à gazière
Même Saudi Aramco, pourtant assise sur les plus importantes réserves de pétrole du monde, repousse les limites de l'exploration gazière.
" Nos futurs programmes d'exploration visent à augmenter nos réserves avec de nouveaux gisements en mer à grande profondeur, des réservoirs de gaz sulfureux, du gaz de schiste et du gaz de réservoir compact, en plus du gaz conventionnel ", a déclaré le 13 septembre Khalid Al-Falih, pdg du grand producteur pétrolier national d'Arabie Saoudite, lors du Congrès mondial de l'énergie, tenu à Montréal.
Saudi Aramco a augmenté ses réserves gazières de près de 20 % depuis cinq ans, tout en accélérant son rythme de production.
Au même Congrès, Royal Dutch Shell a expliqué qu'elle se retirerait progressivement du pétrole pour devenir une société gazière. Elle mise sur le développement massif de gisements de gaz dits " non conventionnels " partout sur la planète. Shell tire notamment d'importantes quantités de gaz de schiste du sous-sol de la Colombie-Britannique.
