Selon M. Rocheleau, avec le développement à venir du gisement Old Harry, la raffinerie montréalaise de Shell aurait pu contribuer de façon positive à l'économie de la province.
"Ce gisement est une réserve importante de pétrole, mais nous ne serons pas en mesure de le raffiner, faute d'installations adéquates. Les compagnies pétrolières vont envoyer ce pétrole brut dans d'autres pays et le Québec sera forcé de le racheter sur les marchés mondiaux pour s'approvisionner. Il n'y a aucune logique économique dans tout ça. Plutôt que de maintenir des emplois au Québec, des postes seront créés à l'étranger", a-t-il dit.
Afin d'en arriver à un dénouement différent, le gouvernement du Québec aurait pu forcer Shell à maintenir ses installations à Montréal, croit le porte-parole syndical.
"La ministre Normandeau aurait pu évoquer la Loi sur les produits pétroliers et forcer Shell à conserver sa raffinerie en état. La pétrolière aurait alors probablement décidé de procéder à une vente et c'est certain que des acheteurs auraient sauté sur l'occasion", a-t-il dit.
Selon M. Rocheleau, la raffinerie montréalaise de Shell était rentable et elle possédait toujours un marché plus qu'intéressant. Il s'inquiète maintenant de voir une autre pétrolière procéder à un démantèlement de ses installations au Québec prochainement.
Après le démantèlement de ses installations, Shell utilisera une petite partie de son terrain à Montréal afin d'y loger son nouveau terminal.