Le groupe de pression, qui se dit «non idéologique», est né de la campagne de Mark Norris pour prendre la tête du Parti progressiste-conservateur albertain.
En rencontre avec le Calgary Sun, en 2006, cet ancien ministre du Développement économique de Ralph Klein proposait de séparer la province du Canada si Ottawa lui imposait une taxe sur le carbone.
Dans le cas où le fédéral s’avisait de passer à l’action, «vous vous tenez au sommet de la plus haute montagne et vous dites “Non, nous allons combattre ceci, et si ce n’est pas annulé, nous allons prendre des mesures pour nous séparer”», lançait-il dans un élan de lyrisme.
Cette année-là, Mark Norris a dû concéder la victoire à Ed Stelmach, qui a pris les rênes du Parti, et de l’Alberta. Mais ses anciens partisans ont décidé de transformer l’équipe en groupe de pression, baptisé «Alberta Enterprise Group». Le président actuel, Tim Shipton, est l’ancien chef de campagne de Mark Norris.
Le nouveau client d’André Boisclair a beaucoup fait parler de lui ces derniers temps. Le groupe de pression s’est allié au commentateur conservateur Ezra Levant, de Sun News, pour faire la guerre aux entreprises voulant cesser d’acheter des carburants issus des sables bitumineux.
En menaçant de «boycotter les boycotteurs», l’AEG, qui regroupe surtout de grands producteurs pétroliers et gaziers, a réussi à faire reculer des multinationales comme Chiquita, Avon et Gap. Ces entreprises sont toutes revenues sur leur décision annoncée d’éviter les dérivés des sables bitumineux.
Réhabiliter le pétrole albertain