Le président et directeur général de Mine Jeffrey, Bernard Coulombe, a affirmé qu'il s'agissait d'un "nouveau coup" et il a exprimé le souhait "qu'il n'y aura pas d'autres conditions" par la suite.
Lundi, l'entreprise a annoncé que tous ses actionnaires, y compris la coopérative de ses travailleurs, ont accepté une offre d'achat de 100 pour cent des actions de la part d'un consortium d'investisseurs internationaux qui financera des travaux nécessaires à la reprise de l'exploitation.
La relance de la mine, dont la production est actuellement stoppée, devrait permettre de préserver 500 emplois au Québec pour les 25 prochaines années, estime Mine Jeffrey.
Avant de décider si une garantie de prêt peut être accordée, Québec a exigé la ratification d'une nouvelle convention collective, un engagement concernant le respect des normes d'utilisation de l'amiante à l'étranger, et une participation privée de 15 millions $ supplémentaires pour compléter les besoins de financement de l'entreprise.
Ces conditions semblent en voie d'être satisfaites mais la semaine dernière, la sous-ministre du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE), Christyne Tremblay, a écrit à la CRÉ pour obtenir son avis sur le maintien de l'industrie de l'amiante chrysotile, "compte tenu de l'importance des enjeux socio-économiques" qui lui sont reliés.
"Cette position sera utile à l'effet de conseiller le ministre dans la poursuite de l'analyse du dossier", a-t-elle écrit, en demandant à la CRÉ de formuler son avis d'ici au 20 décembre.