Acquisition de Nexen: un test pour le gouvernement Harper

Publié le 23/07/2012 à 12:17, mis à jour le 23/07/2012 à 13:04

Acquisition de Nexen: un test pour le gouvernement Harper

Publié le 23/07/2012 à 12:17, mis à jour le 23/07/2012 à 13:04

Par lesaffaires.com

Le groupe chinois a pris soin de bien préparer le terrain. Il a investi depuis 2005 quelque 2,8 milliards de dollars au Canada, et notamment dans une société partenaire de Nexen dans les sables bitumineux, MEG Energy.

Lundi, il a souligné son intention de garder les dirigeants canadiens de Nexen, d'établir son siège pour l'Amérique du Nord et l'Amérique centrale à Calgary, en Alberta, dans l'ouest du Canada, et d'inscrire son titre à la Bourse de Toronto.

Le patron intérimaire de Nexen, Kevin Reinhart, a laissé entendre lors d'une conférence de presse téléphonique, que des contacts avaient été pris avec le gouvernement au sujet de la transaction à venir, mais a souligné qu'il était trop tôt pour prédire la position d'Ottawa.

Cette acquisition «renforce les positions de CNOOC au Canada, au Nigeria et dans le Golfe du Mexique, lui donnera une présence significative dans la mer du Nord britannique et diversifie sa base de croissance», a estimé le groupe chinois, qui financera l'opération au comptant à la fois par sa trésorerie et par endettement externe.

Le conseil d'administration de Nexen s'est prononcé en faveur de l'opération, et recommande à ses actionnaires d'en faire de même.

Les deux sociétés comptent finaliser la transaction au cours du quatrième trimestre 2012.

La production de Nexen s'établissait en moyenne à 207000 barils équivalent pétrole par jour (après royalties) au deuxième trimestre 2012. A la fin 2011, ses réserves prouvées atteignaient 900 millions de barils équivalent pétrole et ses réserves probables, 1,12 milliards. S'y ajoutent des réserves estimées de 5,6 milliards de barils, surtout dans les sables bitumineux au Canada.

Réactions des Américains

L'éventuelle acquisition de Nexen par une société chinoise risque de susciter des réactions politiques aux Etats-Unis, où les républicains reprochent au président Barack Obama de pousser le Canada dans les bras de Pékin en refusant d'approuver le tracé de l'oléoduc Keystone XL, ce qui a conduit Ottawa à favoriser les exportations de son pétrole vers la Chine.

Ainsi, Washington pourrait être conduit à suggérer à Ottawa de ne pas autoriser la transaction, estime ainsi le quotidien de référence The Globe and Mail, tout en restant sceptique sur l'impact d'une telle démarche.

Avec l'AFP

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.