Vous avez dit à quelques reprises que le faible prix du gaz naturel rend cette ressource plus concurrentielle pour la vendre à la clientèle d’entreprises. Êtes-vous satisfaite de la réponse jusqu’à maintenant?
La réponse est excellente. Les industries qui ont accès au gaz naturel font le changement. Celles qui n’y ont pas accès veulent y avoir accès. Pour les industries, le gaz naturel leur permet de réduire leur coût. Elle permet aussi de réduire l’empreinte environnementale, car le gaz produit moins d’émission que le mazout.
Le prix du gaz naturel est à un creux historique. Est-ce que vous croyez que cela peut poser problème pour l’exploitation du gaz de schiste au Québec?
Quand le prix d’une commodité est faible, c’est certain que ça devient plus difficile de rentabiliser de nouvelles opérations. Quand les investissements sont déjà faits, c’est une chose, mais d’initier de nouveaux forages ça dépend de différents éléments. Nous ne produisons pas de gaz alors ce n’est pas notre domaine d’expertise. Il est certain que lorsque les prix d’une commodité sont faibles, ça ne se bouscule pas au portillon. Cette réponse ne prend pas en compte le fait qu’il y a un moratoire pour développer les technologies qui sont acceptables pour les Québécois.
En tant que dirigeante d’entreprise, vous tâtez le pouls de l’économie quotidiennement. Quel est votre diagnostic?
C’est très difficile de lire l’économie actuellement. En fait, il y a des sections qui vont bien et d’autres qui battent de l’aile.
Quand on regarde le Canada et le Québec, on dirait que nous sommes dans une minibulle. J’ai de la difficulté à croire que nous ne serons pas affectés par les soubresauts européens. Quand on prend l’avion en Europe, on voit que les populations souffrent. La morosité tranche avec ce qui se passe au Québec. Ce n’est pas parfait, rien de là, mais on s’en tire bien par rapport à ce qui se passe en Europe.
Comme dirigeant d’entreprise, il faut demeurer prudent. Il n’y a pas de doutes que les taux d’intérêt actuels favorisent les acquisitions. Au taux d’intérêt actuel, c’est le temps de le faire, mais il faut demeurer prudent.